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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 15:29

 

Ils se distinguaient par la foi en Jésus comme Messie, Fils de Dieu, mort et ressuscité, élevé au ciel et « fait Seigneur et Christ ». (Actes, II,36).

Ils exigeaient le repentir et la conversion pour avoir la rémission des péchés, en attendant le Salut, « le rétablissement de toutes choses » (Actes, III, 21). Les Judéo- chrétiens gardaient l’enseignement des Apôtres dont, l’objet principal était la messianité de Jésus.

Convaincus qu’ils formaient la portion du peuple choisi destiné à hériter du royaume à venir, ils sentaient la nécessité d’observer scrupuleusement la Loi de Dieu. Jésus n’avait-il pas dit : « Si votre justice ne surpasse pas celle des pharisiens et des scribes, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux » (Math, V,19).
Aussi ne leur venait-t-il pas à l’esprit que la Loi pût être abolie ou cesser d’être obligatoire.

Les 1ers convertis à Jérusalem étaient tous Juifs. Groupés autour des 12, ils furent considéré comme une secte à l’intérieur du Judaïsme. Ils fréquentaient le Temple, célébraient les fêtes, observaient le Sabbat et les jeûnes, faisaient circoncire leurs enfants.

Ils se regardaient comme des « frères » et mettaient leur bien en commun. On entrait dans la communauté Judéo-chrétienne par Le Baptême. C’était pour eux une initiation : Chacun devait se repentir et être baptisé « au nom de Jésus -Christ », pour obtenir le pardon des péchés et recevoir le St. Esprit (Actes,II,38).

Ils fréquentaient quand même la synagogue pour entendre lire et expliquer la Loi. Ils avaient cependant leurs réunions et leur vie religieuse propres. S’assemblant dans les maisons privées, « ils persévéraient dans la doctrine des Apôtres et dans l’union dans la fraction du pain et dans les prières » (Actes -II, 42).

Le repas en commun était suivi de la célébration de la Sainte Cène. La Communion trouvait son expression dans les repas pris en commun.

Les néophytes recevaient le baptême et, le Saint-Esprit était donné généralement par l’imposition des mains des Apôtres. Poussés par l’Esprit, les Apôtres et aussi les fidèles tous prêchaient avec assurance au nom de Jésus (Actes, IV,31).

Ils enseignaient dans le Temple et dans les maisons. Les autorités juives, prêtres et sadducéens, plutôt que les pharisiens en prirent ombrage et leur suscitèrent de l’opposition.

Car, les Apôtres en prêchant un Messie donnaient l’impression d’agitateurs politiques provoquant des attroupements.

L’aspect politique de l’affaire préoccupait les sadducéens plutôt que l’aspect religieux.

HEBREUX ET HELLENISTES ( 9 )

Malgré le sentiment de fraternité qui animait les premiers fidèles, la communauté Judéo-chrétienne de Jérusalem se composa dés l’origine de 2 éléments nettement différenciés :

Les Hébreux et Les Hellénistes

Les hébreux étaient les Juifs originaires de Jérusalem ou de la Palestine parlant araméen et stricts observateurs de la Loi. Les Hellénistes étaient les juifs de la Diaspora. A Jérusalem, il y en avait un grand nombre de toutes les parties du monde romain. Ils y avaient leur synagogue et parlaient le grec (ils étaient de langue et d’éducation grecques).
De très bonne heure si ce n’est dés le commencement, des juifs hellénistes s’adjoignirent à la communauté des « Galiléens ». Les hellénistes n’avaient point tous, tendance à abandonner la Loi (comme ou l’a prétendu) Mais ils la comprenaient d’une façon plus humaine, plus universaliste et plus morale. Ils n’avaient pas au même degré, la haine de l’étranger.

Le dissentiment qui éclata entre les hébreux et les hellénistes n’était point dû uniquement à la diversité de la langue ou d’éducation. Le Judaïsme hellénistique était regardé par les hébreux comme un Judaïsme inférieur.

Ainsi les préjugés traditionnels pouvaient se faire sentir même chez les chrétiens et expliquer dans une certaine mesure les incidents qui donnèrent lieu à l’institution des diacres (Actes, VI, 159).

A en juger par leurs noms, les diacres semblent avoir été des juifs hellénistes. La fonction assignée aux 7 n’était pas du tout identique à celle des diacres dans la deuxième moitié du 1er siècle.

Etienne et Philippe, les seuls dont nous sachions quelque chose, avaient un rôle beaucoup plus important que celui « des diacres » dans les épîtres pastorales. Ces ministres de la 1ère heure avaient cependant une fonction religieuse, ils étaient remplis de l’Esprit Saint, et de la Sagesse. St. Etienne fut lapidé parce que son discours adressé aux Juifs représentait la tendance Judéo-chrétienne hellénistique celle qui animera dans la suite les propagateurs de la foi.

Il leur reprochait de n’avoir point compris la notion d’un culte spirituel et universel et de rester attachés au particularisme et au formalisme légal. Les hellénistes furent dispersés par la persécution qui suivit la mort de St. Etienne.
Ainsi, ce furent les hellénistes qui répandirent la foi dans la Judée, la Samarie et jusqu’en Phénicie dans l’île de chypre et à Antioche. Moins formalistes à l’égard de la loi que les hébreux de Jérusalem, plus aptes qu’eux à comprendre la religion « en esprit et en vérité », ils étaient qualifiés pour être des agents de l’expansion chrétienne auprès des Juifs de la Diaspora et surtout auprès des Grecs.
Entre les deux tendances se place Barnabé, converti de la première heure, l’ami et le compagnon de St. Paul, très considéré dans l’Église de Jérusalem, où il avait séjourné longtemps, il apparaîtra comme le principal personnage de l’Église d’Antioche et jouera un rôle important dans l’Église Judéo-chrétienne.
Il introduira St. Paul dans l’Église mère et calmera les appréhensions des chrétiens de Jérusalem. Il servira à diverses reprises comme de trait d’union entre les deux Églises.

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