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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 21:48
                                      Le Jugement Dernier

                       Traduction de l’Italien par Salvatore Comisi

                      http://www.fmboschetto.it/religione/Apocalisse/Apocalisse7.htm

                               Apocalypse Expliqué en 26 articles  

Le Jugement Finale

Bien sûr, malgré les armes meurtrières alignées par cette clique de tyrans, le résultat de la lutte est évidente: le feu divin, semblable à celui de Sodome et Gomorrhe, les consomme et les détruit. Même les apôtres Jacques et Jean, en face du rejet par les Samaritains à recevoir Jésus, ils répondent en demandant:

Luc 9:54 « Les disciples Jacques et Jean, voyant cela, dirent: Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume? » 

Mais Jésus se retourna et les interpella vivement. Luc 9:55 « Jésus se tourna vers eux, et les réprimanda, »

En fait, telle qu’elle est enseignée par la parabole de l’ivraie (Matthieu 13:24-30), il ne faut pas essayer de détruire le mal qui habite dans l’histoire par le biais des armes de science-fiction de destruction massive, sinon il va frapper, même les bons. Lapidaire est la conclusion de la parabole:

 Matthieu 13:24-30 «30 Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson, et, à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier.»

 

Il s’agit d’un évident annonce de ce qui maintenant Jean décrit dans son livre: le temps de la récolte est venu, maintenant l’ivraie sera séparée du bon du blé. Et ainsi s’ouvre la troisième grandiose scène de ce chapitre:

Apocalypse 20:11-15 « 11. Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s’enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux.

12 Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d’après ce qui était écrit dans ces livres.

13 La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux; et chacun fut jugé selon ses oeuvres.

14 Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l’étang de feu. C’est la seconde mort, l’étang de feu.

15 Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l’étang de feu. »

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        l’étang de feu 

Cette scène a été représentée mille fois dans l’histoire de l’art, sans jamais oublier le «livre de la vie» que nous avons déjà rencontré dans le chapitre 5 de l’Apocalypse: c’est le summum de toutes les affaires humaines, contenant toutes les actions effectuées par chacun, de façon à pouvoir juger « les vivants et les morts », c’est à dire ceux qui ont survécu et ceux qui ont été accablé par la seconde mort, celle de l’âme: les moutons et les chèvres, en bref, à utiliser la métaphore très efficace de Matthieu 25:32. 

 Nous assistons à la résurrection des morts, déjà annoncé dans Daniel 12:2 et bien représentée par Beato Angelico (voir photo ci-dessus) dans sa version du Jugement avec ces tombes ouvertes qui occupent la perspective centrale de la scène. La vie bienheureuse du Paradis, consistant dans l’être avec Dieu pour 1′eternité, n’est absolument pas à être compris, selon Daniel et Saint-Jean, de façon platonicienne:

ce n’est pas seulement le royaume des esprits et des âmes comme le pensait les gnostiques, refusant tout ce qui est lié au corps et à la matière, au contraire, comme nous le verrons mieux dans le chapitre suivant, est une Nouvelle Création, dans la quel l’homme participe à la gloire de Dieu même avec son corps, dans le contexte d’une réalité d’autant nouvelle par la puissance de Dieu.

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A’ noter que la mer restitue les morts en elle gardés: la mer, on s’en souvient, est le symbole du Mal, ruine et la mort, et cela explique pourquoi ils ne sont pas mentionnés les morts qui sont enterrés dans le sol. Les Enfers ici cites sont le shéol hébraïque, cet à dire le lieu indistinct ou sont en attente les âmes, conçue par les auteurs de l’Ancien Testament avant que dans le judaïsme soit entré les concepts du Paradis et de l’enfer, qui restitue désormais ses morts pour aller à la béatitude ou à la damnation éternelle.

A’ la fin, la mort elle même et le Shéol, (le séjour des morts), sont jeté dans l’étang de feu, cet à dire détruit à jamais. Il semble ici cueillir un écho du l’épître de Paul qui probablement connaissait l’auteur de l’Apocalypse:

1Corinthiens 15:24-26  «24 Ensuite viendra la fin, quand il remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir détruit toute domination, toute autorité et toute puissance. 25 Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds. 26 Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort.»

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Dies Irae, spectaculaire peinture de rue par l’anglais   Julian Beever

Dies Irae

Une œuvre que mieux que tout autre a cueilli la charge prophétique et même la haute dignité littéraire de ce texte est le « Dies Irae« , attribué au moine franciscain Thomas de Celano (1200-1270) est considéré comme l’un des poèmes les plus réussis du Moyen Age. Inspiré par le texte de Sophonie 1:15-16, cet hymne est écrit en latin, mais abandonne la traditionnels métrique quantitative pour aller à une métrique basée sur les rimes accentuel, inconnus du monde classique. Ses tercet, surtout celle initiales, martèlent les oreilles de ceux qui le lisent avec un riteme comparable à celui des sept trompettes de l’Apocalypse. Voici quelques strophe:

 

Dies Irae, dies illa:                     Giorno di collera, quel giorno:
solvet saeclum in favilla,          struggerà il mondo in scintille,
teste David cum Sybilla.           lo attestano re Davide e la Sibilla.

Quantus tremor est futurus,     Quanto terrore arriverà
Quando judex est venturus,     quando giungerà il giudice,
Cuncta stricte discussurus.      per giudicare severamente ogni cosa!

Tuba, mirum spargens sonum La tromba, emettendo un suono
per sepulcra regionum,              stupefacente sui sepolcri del mondo,
coget omnes ante thronum.      spingerà tutti davanti al trono.

Mors stupebit et natura,            Stupiranno la morte e la natura
cum resurget creatura,              quando ogni creatura risorgerà
judicanti responsura.                 per rispondere al giudice!

Liber scriptus proferetur          Sarà presentato un libro scritto
in quo totum continetur,           in cui tutto è contenuto,
unde mundus judicetur.            con cui il mondo sarà giudicato.

Judex ergo cum sedebit,            E così, quando il Giudice siederà
quidquid latet, apparebit:        tutto ciò che è nascosto sarà manifesto,
nil inultum remanebit. (…)      nulla nascosto resterà. (…)

Preces meae non sunt dignae,  Le mie preghiere non son degne,
sed tu bonus fac benigne,            ma tu, o buono, fai benignamente sì
ne perenni cremer igne!              che io non sia arso nel fuoco eterno!

Inter oves locum praesta,          Fammi posto tra le pecore,
et ab haedis me sequestra,         e dai capri tienimi lontano,
statuens in parte dextra. (…)    ponendomi alla Tua destra. (…

 

Jour de coller ce jour

Détruira le monde en scintilles

Attesté par David et la Sibille

Quand la terreur arrivera

Quand sera venu le Juge

Pour juger sévèrement toute chose

La trombe émettant un son

Stupéfiant sur les sépulcres du monde

Poussera tous devant le trône

Étonnerons la mort et la nature

Quand chaque créature ressuscitera

Pour répondre au Juge.

Sera présenté un livre écrit

Dans lequel tout est contenu

Avec lequel le monde sera jugé

Et ainsi quand le Juge siégera

Tout ce qui est caché sera manifesté

Il n’y aura rien qui restera caché.

Mes prières ne sont pas dignes

Mais toi, le bon, fais bénignement que

Je ne soit brûlé dans le feu éternel.

Fais moi place entre les brebis

Et des chèvres tien moi lointain

En me mettant à Ta droite. (…

untitledLa-dérniere-Bataille

La dernière bataille

Nous sommes ainsi arrivé à l’aboutissement suprême de l’histoire humaine, le Jugement dernier, dont la représentation ici parsemé de mots si mince et pourtant si efficace ne veut pas forcer l’humanité à vivre dans la crainte de la condamnation imminente, telle qu’elle était vécue dans les siècles difficile au Moyen -Age, dépouillés jusqu’à l’os par des guerres, des raids, des famines et des pestes.

Aux chrétiens de la fin du premier siècle, harcelés par les persécutions des Synagogues et des autorités de l’État, l’Apocalypse indique comme but ultime de l’histoire la définitive défaite du Mal, le sévère jugement de Dieu sur la conduite des méchants, la glorification des martyrs et des persécutés à cause du Christ, l’Enfer et le Paradis, le Lac de Feu et la Jérusalem Céleste, que nous allons voire briller dans le prochain chapitre.

Aucun message pourrait être plus claire et plus évidente que celui-ci. Ceux qui, à tort, considèrent le livre de l’Apocalypse de la même manière comme une collection de énigmes et de rebus à déchiffrer pour connaître l’avenir, sur le modèle des centuries de Nostradamus, cherchera une fantasque résolution des difficiles symbolismes comme ceux du nombre de la Bête et du Millénaire, ils sont inévitablement destiné à finir en dehors de là la route. 

À cet égard, il est utile de rappeler les mots de Vittorio Messori, maintes fois répétés dans ses livres: « la Bible a en elle beaucoup de lumière pour ceux qui sont dans les ténèbres et cherchent la vérité, mais contient beaucoup d’obscurité pour ceux qui ne se rendent pas à la simplicité du message et cherchent des significations cachées, des plans secrets, des complots cosmiques à la Dan Brown. »

L’utopique et commode interprétation du Royaume des mille ans comme une âge d’or qui sera vécue par les chrétiens sur cette terre avant la fin du monde, ainsi que les tentatives pour découvrir le meurtrière de John Fitzgerald Kennedy aux milieu de la forêt de symboles et les nombres magiques de l’Apocalypse, se heurtent et s’entrechoquent toujours avec la transparence essentielle du chapitre 20 de notre livre: dans la lutte éternelle entre le Bien et le Mal, même si en ce moment il semble triompher, sera le premier (le Bien) à avoir le dernier mot:

Job 19:25 « 25 Mais je sais que mon Rédempteur est vivant, Et qu’il se lèvera le dernier sur la terre.»

 

Il nous reste maintenant que la dernière, belle, splendide vision fantasmagorique de l’Apocalypse, digne aboutissement de la totalité du volume.

Pour continuer:   (25) Apocalypse: Le Nouveau Eden, La fin du temps ? 

 

                 Apocalypse Expliqué en 26 articles

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