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8 décembre 2016 4 08 /12 /décembre /2016 09:09
Le Complexe d'Œdipe

            

Antoine-Denis Chaudet, Œdipe enfant rappelé à la vie par le berger Phorbas qui l'a détaché de l'arbre, 1801.

Le complexe d'Œdipe (prononcé /edip/) (Ödipuskomplex en allemand), parfois contracté dans l'expression « l'Œdipe », est un concept central de la psychanalyse. Théorisé par Sigmund Freud dans sa première topique, il est défini comme le désir inconscient d'entretenir un rapport sexuel avec le parent du sexe opposé (inceste) et celui d'éliminer le parent rival du même sexe (parricide). Ainsi, le fait qu'un garçon, de façon inconsciente, soit amoureux de sa mère et désire tuer son père répond à l'impératif du complexe d'Œdipe.

La légende d'Œdipe qui a inspiré le drame de Sophocle, Œdipe roi, est selon Freud le plus à même de mettre en images le désir universel et inconscient que tout enfant ressent ; pour Roger Perron, il désigne « le réseau des désirs et des mouvements hostiles dont les objets sont le père et la mère, et des défenses qui s'y opposent. »

La psychanalyse identifie ainsi trois étapes fondamentales de développement psychoaffectif : le stade oral, le stade anal et le stade phallique lors duquel survient chez le garçon, comme chez la fille mais d'une toute autre manière, le complexe d'Œdipe. C'est en effet de 3 à 5 ans environ que le désir libidinal portant sur le parent de sexe opposé apparaît, et que le parent de même sexe est perçu comme un rival. Le complexe connaît ensuite un déclin avec la préadolescence : l'enfant affronte le complexe et son désir libidinal et se dirige alors vers d'autres objets pouvant le soulager de ce complexe.

Freud fait du complexe d'Œdipe le pivot de sa théorie pulsionnelle et métapsychologique, devenant ainsi le concept-clé de la psychanalyse et de ses courants dérivés. L'histoire du complexe d'Œdipe est en effet associée à la théorie freudienne ainsi qu'à l'histoire de la psychanalyse dans son ensemble. Le concept a également motivé nombre de critiques de différentes natures, internes à la psychanalyse comme issues d'autres disciplines. Ces critiques se concentrent essentiellement en deux points : la remise en cause de l'universalité du complexe ; la contestation de son existence même.

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Le complexe d'Œdipe [prononcé (edip )], est un concept central de la psychanalyse. Théorisé par Sigmund Freud il est défini comme le désir inconscient d'entretenir un rapport sexuel avec le parent du sexe opposé et celui d'éliminer le parent rival du même sexe

La légende d’Œdipe héros grec personnage de la mythologie qui a inspiré le drame de Sophocle, Œdipe roi, est selon Freud le plus à même de mettre en images le désir universel et inconscient que tout enfant ressent, il découvre le complexe d'Oedipe au cours de son auto-analyse en le rapprochant de l'histoire du héros grec.

Le neurologue viennois explique ainsi : « J’ai trouvé en moi comme partout ailleurs des sentiments d’amour envers ma mère et de jalousie envers mon père, sentiments qui sont, je pense, communs à tous les jeunes enfants ».  Freud Il explique aussi que le rêve fait souvent référence à des désirs d'enfance. Il ajoute que le complexe de castration est profondément lié à l'Œdipe et que dans le drame de Sophocle l'aveuglement d'Œdipe opère comme substitut de la castration.

Dans la mythologie grecque, Œdipe est le fils de Laïos  et de Jocaste, souverains de la ville de Thèbes. Un oracle prédit à Laïos qu'il sera plus tard tué par son propre fils. Effrayé, Laïos décide d'abandonner Œdipe dans la montagne. Un berger trouve l'enfant et le confie au roi de Corinthe, Polybos, qui l'élève comme son propre fils, sans toutefois lui révéler le secret de ses origines. C'est lui qui le nomme Œdipe,  (Œdipe signifie « pieds enflés »).

Un nouvel oracle prédit ensuite à Œdipe qu'il sera le meurtrier de son père. Ignorant que Polybos n'est pas son père biologique, il quitte Corinthe pour que la prédiction ne puisse se réaliser. Pendant son voyage, il rencontre Laïos et ses serviteurs et tue alors son vrai père, qu'il prend pour le chef d'une bande de voleurs de grands chemins.

Lorsqu'il arrive à Thèbes, but de son voyage, il ne peut entrer dans la ville car un monstre, le Sphinx, en empêche l'accès, tuant et dévorant tous les voyageurs incapables de résoudre l'énigme qu'il leur propose. Œdipe, rusé, parvient à trouver la solution et défait le monstre. Œdipe devient dès lors un héros adulé par les habitants de la ville, qui finissent par le proclamer roi et lui donnent comme femme la veuve de Laïos, Jocaste, sa propre mère.

En 1924, Freud décrit la façon dont le complexe disparaît avec le temps, comme la chute des dents de lait précise-t-il,

« Ce qu'entendait Freud par « complexe d'Œdipe » est simple : le petit garçon, à cause de l'éveil de ses pulsions sexuelles à un âge précoce, disons quatre ou cinq ans, développe un désir et un attachement sexuels intenses vis-à-vis de sa mère. Il la veut pour lui seul, et le père devient son rival. Il développe une hostilité à l'égard de son père, veut le remplacer et, en fin de compte, se débarrasser de lui. Sentant que son père est son rival, le petit garçon a peur d'être castré par lui. La psychanalyse identifie ainsi trois étapes fondamentales de développement psycho - affectif : le stade oral, le stade anal et le stade phallique lors duquel survient chez le garçon, comme chez la fille mais d'une toute autre manière,

Le Complexe d’Electre

Dès sa formalisation, Freud savait que ce modèle était difficile à transposer complètement pour le développement des petites filles[. Il a essayé de pallier cette difficulté en aménageant le concept de l'Œdipe pour la fille, que le psychiatre et psychanalyste Carl Gustav Jung appelle par la suite le « Complexe d’Electre ». Il l'a défini comme la tendance compulsive amenant la fille à se tourner vers le père ou une autre image paternelle de substitution et qui est conséquence du complexe de castration  pré pubertaire féminin.

Si Freud admet l'existence d'un « complexe d'Œdipe au féminin », il ne lui reconnaît pas une équivalence stricte avec celui dédié au petit garçon. Ce « monisme phallique » postulé par Freud a en effet soulevé de vives protestations, du vivant même du fondateur de la psychanalyse, et en particulier de la part de femmes psychanalystes, comme Ruth Mack Brunswick, Helene Deutsch, Karen Horney ou Melanie Klein.  

Œdipe, personnage de la mythologie, telle qu'elle est narrée par le dramaturge Sophocle dans la pièce Œdipe roi. Dont le troisième épisode s'ouvre sur l'arrivée d'un messager, un vieillard, qui apprend à tous la mort de Polybe, roi de Corinthe, qu'Œdipe croit être son père. Les habitants de la ville veulent couronner Œdipe. La nouvelle est triste mais aussi rassurante : si le père d'Œdipe est mort, Œdipe ne pourra jamais être parricide. Œdipe se réjouit et raille les oracles, mais craint toujours l'inceste, car la femme de Polybe, Mérope, est toujours en vie.

Le vieillard, croyant rassurer Œdipe, lui révèle alors que Polybe et Mérope ne sont pas ses vrais parents, mais seulement ses parents adoptifs. C'est le vieux serviteur qui le leur avait confié encore nouveau-né après qu'Œdipe a été découvert abandonné sur le mont Cithéron, les chevilles transpercées, d'où son nom d'Œdipe, qui signifie « pieds enflés ». Le vieillard précise qu'il ne l'a pas découvert lui-même : Œdipe lui a été remis par un autre serviteur, un berger serviteur de Laïos. Ce serviteur s'avère être le berger qu'Œdipe recherchait. Mais Jocaste, soudain troublée, refuse de faire paraître cet homme. Elle tente d'empêcher Œdipe de poursuivre son enquête, puis se retire brusquement dans le palais. Après un bref chant du chœur évoquant le mont Cithéron, Œdipe, toujours accompagné du vieillard messager, peut enfin interroger le berger. Le vieux berger est réticent à parler, mais Œdipe le force à parler. Le berger révèle alors qu'il avait reçu Œdipe nourrisson des mains de Jocaste et était chargé de le tuer, mais a préféré le remettre au serviteur de Polybe qui l'a à son tour confié à Polybe et Mérope. La vérité est complète : Œdipe n'est pas le fils de Polybe et de Mérope, mais l'enfant de Laïos et de Jocaste. Il est le meurtrier de Laïos, son père, et la femme qu'il a épousée, Jocaste, est sa propre mère.

La sortie du chœur, commence avec l'arrivée d'un serviteur qui raconte à tous le dénouement. La reine Jocaste s'est pendue dans le palais. Œdipe, arrivé trop tard pour empêcher le suicide, s'est crevé les yeux pour ne plus voir la lumière du jour. Œdipe revient alors sur scène, désormais aveugle. Il se lamente sur son sort horrible, puis demande à Créon de le bannir. Créon, ayant pris conseil auprès de l'oracle d'Apollon, bannit en effet Œdipe, mais lui permet de parler une dernière fois avec ses deux filles, Antigone et Ismène, nées de son inceste. Le coryphée clôt la pièce en affirmant la puissance du destin.

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